Balade pour un globicephale
envoyé par prestimion.
Une étoile accrochée au mat, au rythme des chahutements des vagues, bercé par la brise du large, la nuit s'étale sur mes pensées.
Envahi d'une douceur paisible, voguant de gré à flot, l'esprit s'évade vers des mers calmes pour plonger au plus profond des silences et s'en nourrir sans retenu.
Livrées à elles-mêmes, mes pensées cheminent à travers ciel et terre, air et mer pour savourer à chaque instant la plénitude de la solitude complice.
Enivré des sensations de vie, au paroxysme des sens, l'instant allonge sa course pour marquer dans ma conscience l'empreinte de l'infiniment petit en rapport avec la richesse de la vie.
Cette vie qui au détour du bleu dont les frontières se perdent, de l'éclat de sa surface aux brillants du soleil, de l'ombre projetée des profondeurs sur la lumière glissante d'un astre qui n'y trouve pas sa place, se dresse comme une ombre furtive pour apparaître majestueux comme le maitre des lieux dans les fonds de couleur pâles.
Léger dans son allure, sage dans son comportement, les flots lui laissent passage par égard à cet hôte et à la magnificence de sa nage .
Nageoire caudale dressée, queue tendue, qu'importe la posture, sa candeur domine nos peurs, et nous invite à glisser à ses cotés, rassuré de sa protection rapproché.
Du puits de lumière aux deux mille mètres de profondeur, l'univers bleuté respire, paisible, de sa danse poétique. D'un regard jeté sur l'invité, il clame sa tendresse et son sourire muet me renvoit à ma béatitude.
Nul artifice, nul subterfuge, rien ne s'oblige au regard rassurant du globicéphale. Nu de toute intention, retenu du respect de son innocence, sa nage s'accompagne de ma présence discrète et tolérée.
Dans ces ébats, et ses élans, je ne fais pas le poids, mais comme pour ne pas effrayer mon regard neuf, il émet des sons rassurants et se meut en larges battements de queue me rappelant que d'un rien, il pourrait m'abandonner.
Il n'est pas beaucoup d'expérience ou rien n'est attendu sinon l'acceptation de l'un par rapport à l'autre et la simple contemplation du beau.
Instant suspendu, moment éternel, minute à valeur de mille, souvenirs magiques, le naufragé de l'émotion que je suis construit son avenir de morceaux de mémoires solides et tenaces.
Merci à Renaud pour la Video et les textes
Attention, Renaud a eu la chance il y a quelques années de pouvoir réaliser ces images, aujourd'hui la réglementation canarienne interdit formellement d'évoluer avec les cétacés.
En savoir plus
- Aqua Passion, le site de Renaud
- Prestimion, les autres videos de Renaud sur Dailymotion
- Rencontre avec les cetaces de Tenerife, sur Vida de Sol
A lire, à voir
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Je connaissais Renaud pour ses prouesses informatiques... je suis épaté par tant de prose... Merci Miss K pour ce moment de poésie....
RépondreSupprimerMerci pour cette très belle vidéo et très beau texte ;-)!
RépondreSupprimerComme tout cela donne envie d'y retourner ;-)!
Amitiés,
Ooooh que ça fait du bien de voir ça ! Et pourvu que dure encore longtemps, longtemps, la lente et onduleuse nage des cétacés dont la grâce candide désarme, et émerveille aux large des côtés des Canaries (et partout ailleurs dans les mers du globe).
RépondreSupprimerMerci Renaud pour ce moment d'évasion aux accents de premier matin du monde.
DOLFIJN... je peux de sucroit t assurer de la patience de Renaud qui a attendu patiemment plus d un an la parution de cet article, encore une fois un grand merci a lui :)
RépondreSupprimerHENRY... c est quand alors ?
FRANCE... tu y viendras sous l eau, tu y viendras femme de la montagne ;op
Si je pouvais SOL ça serait tout de suite !
RépondreSupprimerMais je vais attendre la fin de l'année afin de faire un break dans l'hiver d'ici... et comme ça j'aurais le temps de continuer à parcourir le blog et à prévoir ;-)!
Amitiés,
HENRY... allez, les beaux jours arrivent, le temps passera plus vite :)
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