Punta de Teno, le phare du bout du monde.

12/07/16 : suite à l' effondrement de la route sinueuse , l’accès est momentanément interdit au public Punta de Teno est un de mes end...

30 septembre 2009

Nuestra Señora de Africa

Ce superbe marché couvert niché aux Portes de Santa Cruz de Tenerife mérite bien un article à lui seul.

Un peu d’histoire

Le marché de Nuestra Señora de Africa a été inauguré le 4 janvier 1944.
Les travaux furent ordonnés par le Capitaine Général des Canaries, le Général Ricardo Serrador Santés.

Histoire de noms…
C'est en l'honneur du célèbre général que le pont menant au marché Nuestra Señora de Africa s'appelle
aujourd’hui Serrador.
Quant au marché, son nom lui a été attribué en honneur de l’épouse du général, mais il est aussi connu sous l'appelation plus populaire de  La Recova.


Avec ses 3 patios (un grand central et deux latéraux dits « poniente » et « naciente ») évoquant l'architecture coloniale, le tout culminé par une tour rappelant le style mudéjar, le marché s’étend sur plus de 5.000 m2.
L’entrée principale s’effectue par une grande arche que l'on aperçoit depuis le centre ville, de l'autre côté du pont Serrador.
Au sous-sol, les étals attendent le chaland, on y trouve aussi une tasca (troquet), la poissonnerie et une supérette ouverte même le dimanche.

On doit son architecture unique à José Enrique Marrero Regalado (1897 – 1956), architecte canarien originaire de Granadilla de Abona .


Depuis 1995, le marché est géré par les 280 commerçants qui se sont réunis au sein d’une Coopérative.
C’est ainsi que depuis cette date ils œuvrent de manière conjointe pour améliorer le marché en offrant toujours plus de services et évidement en préservant et entretenant sa belle architecture.

Promenade dans les étals

Essentiellement alimentaires les étals rivalisent de parfums et de couleurs.

La balade au milieu des marchands de fruits et légumes, fleurs, épices, viandes, charcuterie, poissons et fromages, mais aussi d’artisanat (chapeaux, coutellerie, petite bijouterie... ) est un régal.



Outre les aliments produits aux Canaries (tomates, bananes, papayes, avocats, mangues, citrons, diverses variétés de « papas » - pommes de terre - fromages, miel de palme, gofio…) on trouve également, du fait de la présence de nombreux résidents vénézuéliens, cubains, argentins… des produits venus d’Amérique latine.

Les étals traditionnel alternent avec de coquettes petites « cases » en céramique.

Les patios permettent aux enfants de jouer, et aux promeneurs de s’arrêter le temps d’une « caña » bien fraîche ou d’un en-cas plus conséquent.

Pratique

Horaires d’ouverture

. Tous les jours y compris les jours fériés tombant un jeudi, samedi ou dimanche, ainsi que les 25 décembre, 1er et 6 janvier (donc fermé les jours fériés tombant un lundi, mardi, mercredi ou vendredi).
. Ouverture de 6h00 à 15h00.

Liens d’intérêt

6 commentaires:

  1. QUEL BONHEUR !!! Notre marché !... Haut lieu de la vie "santacrucera", j'y ai rempli mon petit panier durant mes 4 ans de vie à Santa Cruz, et c'est grace à lui que des saveurs nouvelles, des fruits et des légumes nouveaux, ont fait leur appartion dans mon alimentation.

    J'ai commencé à sentir que je faisais partie intégrante de la vie locale lorsque les commerçants ont commencé à me reconnaître d'un sourire parmi la foule, et à se souvenir des mes préferences pour tel ou tel produit : le marché et son sympathique brouhaha est un lieu de vie sociale qui humanise la ville, et ce quelque soit la latitude sous laquelle nous vivons.

    Une pensée émue pour cette Dorada partagée que j'apperçois là haut Copine Sol... :0)

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  2. je recommande la petite boutique de fruits et légumes bio ainsi que le boulanger allemand qui fait des pains bio absolument délicieux. C'est situé au niveau -1, juste en face de l'entrée de l'hyperdino. Moi aussi j'ai bien traîné dans ce marché pendant mes 4 ans et demi à Tenerife... c'était bien!

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  3. France (Tenerife)30 septembre, 2009 17:48

    REPONSE A FLORDECACTUS : Il y a quelques temps, quelqu'un nous avait signalé que malheureusement le boulanger allemand avait fermé boutique. Personellement celà fait une éternité que je ne "monte" plus à Santa Cruz aux heures du marché, et que donc je n'achète plus le délicieux pain aux graines de tournesol, si quelqu'un est passé récemment par le marché et peut nous confirmer cette consternante nouvelles ? :0(

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  4. France (Tenerife)01 octobre, 2009 16:22

    QUELQUES ECLAIRCISSEMENTS S'IMPOSENT sur les produits alimentaires qui apparaissent dans la petite frise de photos ci-dessus !

    Alors, les choses vertes à gauche, Noooon ce ne sont pas des artichauts !... mais des CHIRIMOYAS, orginaires des Andes, également cultivées en Europe du sud.

    La pulpe de la chirimoya est savoureuse et justeuse, riche en fibres, vitamines et minéraux,pas hyper pratique à manger : il vaut mieux s'armer d'une cuillère !

    On peut la déguster fraîche, en confiture, battue avec du lait, ou transformée en glace,mmmmmmm....seul ombre au tableau : ses GROSSES graines qu'il n'est pas interdit de transformer en colliers lors des longs aprés midi de canicule...

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  5. France (Tenerife)01 octobre, 2009 17:05

    ECLAIRCISSEMENT "FROMAGES LOCAUX"...

    Alors grosso modo, nous sommes en présence de 3 familles de fromages que l'on va retrouver sur tout l'archipel, avec de légères variantes de saveurs selon les différentes îles :

    - Le "queso fresco", on l'aura deviné, le fromage frais,

    - Le "queso ahumado", ou "fumé",

    - Le "queso de pimentón", dont la croûte de couleur rouge ou orangée est parfumée au piment plus ou moins doux, le fameux "pimentón", que l'on peut comparer au paprika.

    Concernant le Queso Ahumado et le Queso de Pimentón, vous pouvez affiner votre achat en précisant si vous le voulez :

    - "tierno", soit tendre,
    - "semi curado", déjà un peu fait mais toujours tendre,
    - "curado", c'est à dire vieilli, et là il vous faudra l'attaquer à la tronçonneuse, non je plaisante...

    A force d'être curado, ce fromage finira soit immergé dans l'huile d'olive, soit transformé en "Almogrote", malaxé avec de l'huile, des tomates, de l'ail, des épices, du piment, cette succulente puré au goût puissant accompagne un bon apéro sur une tranche de pain, mauviettes s'abstenir!

    L'almogrote est vendu au détail sur le marché, vous le trouverez aussi dans de nombreux restaurants ou "tascas",souhaitons qu'il soit fait maison, le "vrai de vrai" étant, d'aprés les puristes, celui de la Gomera.

    Côté lait, on trouve de la vache (la plupart du temps importé de la Peninsule car point trop de bovidés sous cette latitude), de la chèvre et de la brebis, et trés souvent les 3 à la fois.

    Voilà !

    Eclaircissement "patates", dans un prochain épisode...

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  6. France (tenerife)04 octobre, 2009 14:42

    ECLAIRCISSEMENT “PAPAS” :

    La “papa canaria” est la version canarienne de la “patata”côté Espagne Péninsulaire. J’en vois qui soupirent de nostalgie, à l’évocation d’une bonne et croustillante « tortilla de patatas » sur la Plaza Mayor de Salamanca ou de Madrid, ou encore sur la Plaça del Rei, en plein cœur de Barcelona !

    La variété de « papas » est telle aux Canaries que l’on finit par s’y perdre. Il faut dire qu’elle est un peu la base de l’alimentation, et ce, depuis des siècles, depuis l’époque oú les Conquistadores espagnols revinrent vers l’Europe, via l’Archipel, les cales chargées de pommes de terres originaires des Andes d’oú procède également l’appellation de « papa ».

    Certaines de ces variétés n’auraient même jamais atteint l’Europe : le climat des îles a fait le reste, c’est pourquoi on y consomme encore de nos jours des variétés dites « papa andina » ou « papa antigua de Canarias », laquelle serait sur le point d’obtenir un label d’origine, c’est peut être d’ailleurs déjà fait.

    Vous en ferez l’expérience en faisant votre marché (sur un vrai marché s’entend…) : là oú votre propos n’était que d’acheter un vulgaire kilo de pommes de terres la chose se complique, mais pas de panique, quel que soit votre choix, la texture et la saveur seront à la hauteur !

    Nous trouverons donc sur les étals, la liste est loin d’être exhaustive :

    - La PAPA BONITA (voir photo), clairement introduite depuis les Andes à Tenerife au XVIème siècle, laquelle peut vous sourire depuis sa cagette dans sa version : negra, blanca, ojo de perdiz, llagada ou colorada, un joli et apétissant petit arc-en-ciel lorsque ces couleurs sont réunies dans un même panier.

    - La AZUCENA, blanca ou negra, de saveur délicate et très prisée,

    - La PAPA NEGRA YEMA DE HUEVO, encore plus prísée, avec sa caractéristique peau noire et sa savoureuse chair jaune, elle peut au moment des fêtes atteindre l’astronomique somme de 9/10€ le kilo !

    - La QUINEGUA, et là on ne rit pas, mais en anglais dans le texte, il s’agit de la variété KING EDUARD prononcée à la canarienne, importée d’angleterre mais depuis longtemps aclimatée au sol insulaire, c’est celle qui ressemble le plus à la pomme de terre que l’on peut trouver dans l’Hexagone,

    - La BATATA, elle aussi revenu du Nouveau Continent dans les bagages des Conquistadores, c’est la patate douce, très consommée dans sa version sucrée ou salée….

    On va arrêter là pour aujourd'hui… Nous signalerons juste que la façon traditionnelle de cuire la pomme de terre c’était à l’eau de mer, en laissant évaporer l’eau pour ne conserver qu’une fine croûte de sel sur la peau de cette dernière, ce qui présentait le double avantage de saler à point, et de permettre la conservation de la papa durant quelques jours.

    C’est de là qu'est née la fameuse « papa arrugada » que vous consommerez aujourd’hui, de préférence dans les petits coins authentiques oú l’on fait encore les choses avec soin.

    Nota : « Arrugada » vient de « arrugar » (rider), et de « arruga » (ride), résultat évident de l’action du sel sur la peau de notre bonne patate lors de sa cuisson.

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